Depuis la COP 22 en 2016 à Marrakech et le Maroc s’engage et agit pour une mobilité plus durable et notamment pour la mobilité électrique.
Dans une logique d’exemplarité de l’Etat et des acteurs publics, le gouvernement a décidé en 2019 d’électrifier les flottes publiques. Le Maroc a affiché une volonté forte de développement de la mobilité électrique en octobre 2020, à travers un accord signé entre PSA Maroc et Barid Al-Maghrib (la Poste) pour l’électrification de sa flotte.
Sans oublier le lancement de tests autour de la mobilité électrique notamment par l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN) via ses différentes plateformes de R&D : Green Energy Park (énergie solaire, stockage innovant), Bio-energy & Storage Park (bioénergie, stockage de l’énergie), Green & Smart Building Park (construction durable, réseaux intelligents et mobilité durable), programme Elec Social Services d’expérimentation de la mobilité électrique à petite échelle à Benguerir dans le cadre du projet Services & Infrastructures pour la ME (SIME).
Conscient de l’importance des bornes de recharge pour le développement des véhicules électriques et hybrides, le Maroc, à travers des collaborations entre plusieurs acteurs publics et privés, a encouragé le développement des infrastructures de recharge dans plusieurs positions géographiques au Royaume. L’un des premiers projets est le projet Green Miles qui consiste à équiper les autoroutes routiers de bornes de recharge. Il a été effectué en partenariat entre Autoroutes du Maroc, Schneider Electric et l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN) et met à la disposition des utilisateurs des véhicules électriques des points de recharge dans certaines stations des autoroutes du Maroc.
D’autres projets sont en perspective, la “ismart” qui représente une nouvelle génération de bornes de recharge intelligentes à usage professionnel et domestique destinée au marché marocain est le fruit d’un projet de recherche développé à la demande d’industriels du secteur automobile par le Green Energy Park.
L’engagement du Royaume du Maroc en faveur de la mobilité électrique se traduit par la mise en place progressive d’un cadre réglementaire en faveur d’une mobilité durable. Prenons à titre d’exemple :
- L’exonération de la vignette : les propriétaires de véhicules thermiques doivent s’acquitter chaque année de la Taxe Spéciale Annuelle sur les Véhicules Automobiles, aussi appelée vignette. Notons également que les voitures électriques et hybrides sont exonérées de cette taxe depuis 2017.
- Exonération taxe voiture de luxe : les importateurs de voitures de luxe doivent s’acquitter d’un droit de timbre relatif à la première immatriculation. Les véhicules à moteur électrique et les véhicules à moteur hybride (électrique et thermique) ne sont pas soumis à cette taxe.
- Réduction des droits de douane : des droits de douane à l’importation sont à payer pour les véhicules entrant au Maroc. Ce droit est de 2,5 % pour des voitures électriques ou hybrides en provenance d’Europe ou hors Europe.
Chose qui confirme que les premières mesures réglementaires pour inciter à l’acquisition des véhicules électriques ont été adoptées.
Le Maroc a également renforcé sa compétitivité et sa position à l’échelle régionale et africaine via la contribution de l’électro-chimiste et inventeur marocain, Rachid Yazami, de l’anode graphite pour les batteries lithium. M. Yazami a aussi fait part des applications des batteries des téléphones cellulaires, faisant savoir que l’électro-mobilité (les voitures électriques) va jouer un rôle ‘’très important’’ dans le futur dans le renforcement de la protection de l’environnement et l’assainissement de l’air dans les grandes villes, comme Casablanca, Fès et Marrakech.
Cependant, malgré ces efforts, le développement durable est encore à ses prémices :