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Communication en courant alternatif AC

En courant alternatif AC, la puissance disponible peut varier. La borne de recharge va alimenter un véhicule électrique par une prise type 2 sur la connectique CP via le PWM.

Communication en courant continu DC

En courant continu, la borne de recharge va être en prise directe avec la batterie du véhicule électrique qui va gérer de manière autonome la charge avec une prise Combo ou Chademo. Cela va permettre d’assurer une liaison en termes de gestion de la charge via différents protocoles de communication comme OCPP ou ISO 15118.

Le fonctionnement du protocole OCPP (Open Charge Point Protocol)

Ce système reçoit et contrôle toutes les informations nécessaires de chaque processus de recharge. Cela lui permet d’appliquer une recharge intelligente pour équilibrer la charge et suivre des détails spécifiques de chaque recharge. Le fonctionnement de ce système sera directement connecté à une plate-forme ouverte qui connecte l’équipement d’alimentation des véhicules électriques (EVSE) à un en ligne pour suivre l’état de charge des véhicules électriques.
Ce protocole utilise des moyens d’identification automatique pour établir une communication dans les deux sens entre les bornes de recharge et les véhicules électriques.

Le fonctionnement du protocole ISO15-118

Le protocole de la norme ISO 15-118 traite la communication directe avec le véhicule dans l’objectif d’établir une connexion dans les 2 sens entre la borne de recharge et le véhicule électrique connecté. D’autant plus, cette communication est sécurisée via une régularisation analogie restreinte.

Comment calculer le temps de recharge sur une borne de recharge
Capacité de la batterie de votre véhicule.

Lors de l’achat d’un véhicule électrique, il est important de connaître la capacité de la batterie qui est exprimée en kWh. Elle vous sera communiquée dans les caractéristiques du véhicule.

Exemple Renault Zoe 2020:

  • Capacité 52 kW/h pour une autonomie WLTP : 395 km
  • Puissance de charge de votre véhicule

La puissance de charge correspond à la puissance sortant de la borne vers votre voiture, elle est exprimée en kW. Cette puissance de charge va de 2,3 kW pour du courant alternatif AC sur une prise domestique, jusqu’à 350 kW pour les bornes de recharge en courant continu DC présent sur les autoroutes.
Vous retrouverez cette puissance maximale de charge dans la fiche technique du véhicule.

Exemple Renault Zoe :

  • Puissance max de charge sur une courant alternatif (AC) : 22 kW en Triphasé 32A
  • Puissance max de charge sur une courant continu (DC) : 50 kW

Calcul du temps de charge
Pour calculer le temps de charge, il faut diviser la taille de la batterie par la puissance du chargeur de votre voiture, puis multiplier par 60.

Exemple Renault Zoe :

Chargement de la voiture sur une borne de charge rapide DC.
La Renault Zoé ne peut charger qu’à 50 kW max avec une capacité de sa batterie de 52 kWh.
Le calcul est alors :
(52 / 50) x 60 = 1.04 x 60 = 62.4 minutes soit 1h. 02 min. et 24 sec.
Chargement de la voiture sur une borne de recharge en courant alternatif avec un débit de 7.2 kW.
Le calcul est alors :
(52/ 7.2) = 7.2 heures

Mode 1 – Recharge lente

Ce mode désigne les recharges effectuées en branchant directement le véhicule électrique à n’importe quelle prise de courant domestique standard. Il permet une recharge lente (10 à 30 heures) avec une puissance maximale de 2,3 kW, sans protection et limitation. Ce mode de recharge reste quand même à éviter et n’est pas recommandé dû à des risques de surchauffe importants. Il n’est pas utilisé pour recharger les véhicules électriques.

Le mode 2 – Recharge standard

Le mode 2 est un mode identique au mode 1, il est également composé d’une prise domestique classique. Cependant ce mode est composé d’une prise renforcée et protégée. La recharge avec ce mode sera légèrement plus rapide avec une puissance de 3,7 kW et garantit une sécurité.

Le mode 3 – Recharge intelligente

Présenté comme une utilisation fiable en toute sécurité. Ce mode est composé d’un dispositif de contrôle à la borne électrique. Il va principalement être retrouvé dans les domiciles ou encore les espaces privés équipé d’une borne de recharge qui contrôle les aspects de la recharge. De plus ce mode est alimenté par un circuit électrique délivrant une puissance deux fois supérieure à celle d’une prise domestique standard.

Le mode 4 – Recharge rapide

Le mode 4 correspond à la recharge rapide avec le courant continu CC ou RRCC. On le retrouve principalement dans des parkings publics et des aires d’autoroute. La particularité de cette recharge rapide est d’être à très haute intensité permettant de retrouver très rapidement les premiers 80 % de la batterie du véhicule électrique et les 20 derniers % sont plus lents. Les bornes de recharge présentant le mode 4 ont un coût élevé et commencent à se développer de plus en plus.

Les différents types de prises pour voitures électriques

Les différents types de prises sont liés en fonction du type de courant de charge :

  • Deux prises pour véhicules électriques adaptées à la charge en courant alternatif (AC)
  • Deux prises pour véhicules électriques adaptées à la charge en courant continu (DC)

Cependant, une grande partie des prises pour les véhicules électriques sont adaptées à la charge en courant alternatif (AC)

Il existe plusieurs types de prises et différents modes de recharge.
Prise domestique Type E/F

La recharge d’un véhicule électrique sur une prise domestique est déconseillée, car celle-ci présente plusieurs désavantages tels que :

  • Risque de surchauffe.
  • Recharge lente.

Les véhicules doivent rester connectés au réseau électrique pendant de longues périodes afin de récupérer l’énergie nécessaire. La puissance de charge de ces prises est de seulement 2,2 kW.
Il est donc conseillé d’utiliser une prise renforcée pour la charge de voiture électrique.
La puissance fournie par ce type de prise de 3,2 kW permette une charge un peu plus rapide que les prises standards.
Cependant, il faut utiliser un câble de charge adapté à la prise qui n’est généralement pas fournie par le concessionnaire lors de l’achat du véhicule.

Prise de Type 1

Ce type de prise est principalement utilisé sur les véhicules asiatiques et américains.
C’est une prise monophasée avec une puissance allant de 3 à 7 kW. Les bornes et les véhicules équipés d’une prise type 1 de connecteur sont rares en Europe.
Ayant une charge relativement élevée, ces prises présentent certains inconvénients.

  • Un fonctionnement uniquement en monophasé.
  • Ne permet pas l’intégration de systèmes de verrouillage automatiques intégrés.
Prise de Type 2/Type 2S
Type 2S – côté borne

Standardisée en Europe, elle a l’avantage de fonctionner en monophasé et triphasé et d’intégrer un système de verrouillage automatique. En France, la réglementation impose d’équiper d’une prise type 2 avec obturateur (Shutter) sur les bornes d’une puissance supérieure à 3,7 kW.
Cet obturateur donne son nom à ce type de prise : Type 2S

Type 2 – côté véhicule

Ces prises aident à assurer la sécurité en éliminant le risque de choc électrique car il faut que la communication soit ouverte entre la borne et le véhicule, pour que la borne alimente la prise.
Les câbles type2 – type2 existent en plusieurs longueurs et plusieurs puissances.
Prises adaptées à la charge en courant continu (DC)

Prise CHAdeMO

Standardisé à l’international pour la charge rapide en courant continu (DC). A partir de 2018, CHAdeMO 2.0 peut délivrer jusqu’à 400 kW de courant continu. Cependant, la prise CHAdeMO est voué à disparaître en Europe remplacé par les prises Combo CCS.

Prise Combo CCS (Combined Charging System)

Câble toujours attaché du côté de la borne. La prise CCS est une amélioration de la prise de type 2. Cette prise permet à la fois la charge AC et DC avec une capacité de charge actuelle allant jusqu’à 350 kW. Cette prise a été désignée comme le standard européen pour la charge en courant continu.

L’utilisation d’une wallbox peut entrainer des coupures générales de son réseau électrique pour cause de surtension. Cela signifie que votre domicile ou entreprise est contraint pour la capacité disponible de votre réseau électrique. Pour gérer cela automatiquement, un module de charge dynamique peut répondre à vos besoins.

La fonction du Power Boost qui est aussi appelé module de charge dynamique, permet à la borne d’adapter en temps réel la recharge de votre véhicule dans les limites de votre installation électrique, afin d’éviter que celle-ci disjoncte pour cause de surtension. Le Power Boost vous assure par conséquent de toujours recharger votre véhicule à la puissance maximum disponible.

Il existe plusieurs modèles de modules de charge dynamique adapté à chaque marques de borne de recharge. Mais la fonction reste la même.

Dans notre série de tutoriels « Comprendre la charge », nous abordons de manière simple les différents aspects liés à la charge de votre véhicule électrique ou hybride rechargeable.

Dans ce tutoriel, nous traitons des différents types de prises et connecteurs utilisés dans le monde de l’électromobilité. D’une manière générale, nous traitons les sujets en partant du cas le plus courament rencontré, vers le cas le plus exotique.

Les mêmes prises sur toutes les bornes venus d’Europe

Si vous roulez en éléctrique utilisant une voiture venu d’Europe, vous pouvez être certain que tous les équipements de charge répondent au même standard. En effet, les bornes que vous trouverez un peu partout sont des versions de mode 3 qui sont toutes dotées d’une prise type 2. Il s’agissait pour l’Union européenne de mettre à la disposition des électromobilistes, un système qui répond à tous les besoins de recharge. Cela permet ainsi de bénéficier d’une puissance de 3 à 43 kW aussi bien en ville qu’à domicile via une wallbox.

Borne de recharge de mode 3 avec prise type 2 sécurisée

Dans certains pays comme la France, les prises installées sur les bornes sont généralement de type 2S. Elles sont appelées ainsi parce qu’elles sont équipées d’un obturateur qui empêche que les doigts de l’utilisateur touchent accidentellement les contacteurs de la borne de recharge. Et au cas où vous vous posez la question, sachez que le « S » de type 2S, est justement mis pour « shutter ».

 

CÔTÉ VOITURE

Commençons par la partie la plus simple…

LE TYPE 1

C’est un connecteur un peu plus ancien que le type 2, mais très largement utilisé. D’origine américaine, il ne propose que le mode de charge monophasé. Le véhicule est équipé d’un connecteur Type 1 Mâle, tandis que le câble adapté est équipé d’un conecteur Type 1 Femelle.

Sur la gauche un connecteur Type 1 mâle installé sur le véhicule. Sur la droite un connecteur Type 1 femelle qui équipe l’extremité du câble de recharge.

A NOTER : Le connecteur Type 1 existe uniquement côté voiture. Il n’existe pas de borne de recharge équipée de connecteur Type 1.

LE TYPE 2

C’est un connecteur récent et d’origine européenne. Il existe en mode monophasé et en mode triphasé. Le véhicule est équipé d’un connecteur Type 2 mâle, tandis que le câble adapté est équipé d’un conecteur Type 2 femelle.

Sur la gauche, un connecteur Type 2 mâle installé sur le véhicule. Sur la droite, un connecteur Type 2 femelle qui équipe l’extremité du câble de recharge.

LE CCS (Combined Charging System) OU CONNECTEUR COMBO

Ce connecteur est censé représenter l’avenir de la recharge en Europe. La partie haute du connecteur est un simple connecteur Type 2. 100% compatibles avec les connecteurs Type 2 actuels, il assure la rétrocompatibilité avec le matériel existant. Le connecteur est complété par 2 broches supplémentaires en dessous. Le connecteur Combo serait capable d’assurer une charge sous 170kW, là ou les meilleurs connecteurs actuels dépassent rarement 22kW. Le véhicule est équipé d’un connecteur Type 2 mâle, tandis que le câble adapté est équipé d’un conecteur Type 2 femelle. Il n’existe pas de câble de recharge Combo. Celui-ci est obligatoirement verrouillé sur la borne.

Sur la gauche, un connecteur Type 2 femelle qui équipe l’extremité du câble de recharge. Au milieu, un connecteur Type 2 mâle installé sur le véhicule. Sur la droite un connecteur Type 2 connecté à une prise Combo.

LE CONNECTEUR CHADEMO, UN CAS UN PEU A PART…

Il s’agit d’un connecteur issu d’un consortium de constructeurs japonais. Ce connecteur présente quelques avantages, notamment la vitesse de charge qu’il permet. Il est inutile d’essayer de trouver des câbles de recharge, ceux-ci sont toujours attachés à la borne. Le connecteur Chademo co-existe avec un connecteur Type 1 sur la Nissan Leaf par exemple.

ET CÔTÉ BORNE DE RECHARGE?

Côté borne de recharge, les choses se compliquent un peu…

LA CHARGE SUR VOIE PUBLIQUE EN EUROPE

Les pays d’Europe ont adopté depuis plusieurs années les connecteurs Type 2 femelle pour leurs bornes de recharge. Pour pouvoir connecter et recharger votre véhicule sur ce type de borne de recharge, il vous est nécessaire de posséder un câble doté d’un connecteur Type 2 mâle.

Sur la gauche, un connecteur Type 2 femelle que l’on retrouve sur les bornes de recharge. Sur la droite, un connecteur Type 2 mâle que l’on retrouve à l’extermité du câble de recharge.

Prises importées de la France

En Europe, toutes les bornes de recharge installées depuis le 1er janvier 2014 sont équipées de connecteurs Type 2, comme celui présenté au chapitre précédent. Mais, jusqu’à cette date, les bornes installées en France étaient majoritairement équipées de connecteur Type 3. Bien que ces connecteurs ne soient (théoriquement) plus installés aujourd’hui, le parc historique français est toujours équipé de ce type de connecteur.

 

Sur la gauche, un connecteur Type 2 femelle, que l’on retrouve sur les bornes de recharge. Sur la droite un connecteur Type 3 mâle que l’on retrouve à l’extrémité du câble de recharge. Ce connecteur est évidement voué à s’éteindre avec le temps, mais il est pour le moment bien présent.

LES CÂBLES EXISTANT

Il n’existe donc que 4 types de câbles que nous avons répertorié pour vous

Notez encore une fois que les connecteurs Chademo et Combo (CCS) ne sont pas dans la liste, car le câble est indissociable de la borne.

Comptez entre 4 et 12 heures en moyenne à la borne de recharge

La durée de recharge d’une voiture électrique via une borne est comprise entre 4 et 12 heures. En effet, la borne libère beaucoup plus de courant, ce qui réduit considérablement le temps de charge.

24 heures environ en rechargeant avec une prise renforcée

La recharge via une prise électrique renforcée nécessite au moins 24 heures pour que le véhicule électrique soit chargé à bloc. Cependant, que ce soit en entreprise ou à domicile, vous pouvez employer ce temps à vaquer à d’autres occupations. Vous pouvez profiter de l’occasion pour installer une wallbox afin d’optimiser l’efficacité et la sécurité de vos recharges.

Comment calcule-t-on le temps de recharge ?

Vous pouvez déterminer la durée de recharge en divisant la puissance de votre batterie par celle de la borne. En appliquant cette formule à une Renault ZOE de 40 kW par exemple, le temps de recharge sera de 5h30 avec une borne de 7,4 kW. Quand on divise les 40 kW de la voiture par les 7.4 kW de la borne, on obtient en effet une durée de 5 heures 30.

Les critères à prendre en compte pour bien choisir sa borne de recharge

Le choix de la bonne de recharge va dépendre de plusieurs facteurs parmi lesquels on peut noter entre autres le type de véhicule et aussi la capacité de la batterie. Cependant, l’un des critères les plus importants à considérer est la puissance de rechargement. En fonction de l’installation, vous aurez à choisir entre une borne monophasée et une borne triphasée. Un autre critère à ne pas négliger est le choix du niveau d’intensité. Pour une meilleure adaptation de la puissance de charge, il est important que l’ampérage puisse être réglable de 10 à 32A.

Les modes d’activation généralement utilisés

Plusieurs méthodes d’activation sont utilisées en fonction de la borne de recharge. Ce qu’il faut retenir est que le Plug and Play est généralement le mode privilégié dans les garages ou sur un parking privé. Par contre, c’est la borne accès RFID qui est de vigueur au niveau des parkings publics, des copropriétés ou des entreprises. Il faut noter par ailleurs que certaines municipalités ou certains constructeurs comme Tesla proposent souvent la recharge via une borne accès libre.

Dois-je modifier l’installation électrique de ma maison ?

Le projet d’installation d’une borne de recharge conduit généralement à se poser un certain nombre de questions. Celle qui revient le plus souvent concerne la nécessité ou non de modifier le système électrique de sa maison. Découvrez ce qu’il faut faire ici.
Vous n’avez tout simplement qu’à adapter la borne à votre installation
Il s’agit de la meilleure option pour éviter d’avoir à engager des travaux qui ne sont pas indispensables. En fonction de la configuration de votre installation, vous pouvez opter soit pour une borne monophasée soit pour un modèle triphasé. Sachez donc la puissance de charge de votre borne sera exactement celle que votre maison est en mesure de fournir. Il va de soi que la durée de charge sera fortement liée à ce paramètre. Cependant, si vous trouvez la vitesse de recharge trop lente à votre gout, votre fournisseur pourra augmenter votre intensité à votre demande.

Choisir la bonne borne afin qu’elle soit adaptée à votre installation électrique

Avant toute installation borne de recharge, il est important de prendre le temps de choisir un modèle qui conviendra parfaitement à vos besoins. Cela est indispensable pour profiter d’une bonne expérience de conduite, à travers l’optimisation aussi bien des capacités de la batterie que de celles de la voiture électrique elle-même.

Quelles sont les initiatives prises par le Maroc en faveur de la transition énergétique? Quelles sont les tendances clés du marché mondial? Et quels sont les principaux défis à relever?

La mobilité électrique au Maroc : une technologie prometteuse en émergence…

Depuis la COP 22 en 2016 à Marrakech et le Maroc s’engage et agit pour une mobilité plus durable et notamment pour la mobilité électrique.

Dans une logique d’exemplarité de l’Etat et des acteurs publics, le gouvernement a décidé en 2019 d’électrifier les flottes publiques. Le Maroc a affiché une volonté forte de développement de la mobilité électrique en octobre 2020, à travers un accord signé entre PSA Maroc et Barid Al-Maghrib (la Poste) pour l’électrification de sa flotte.

Sans oublier le lancement de tests autour de la mobilité électrique notamment par l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN) via ses différentes plateformes de R&D : Green Energy Park (énergie solaire, stockage innovant), Bio-energy & Storage Park (bioénergie, stockage de l’énergie), Green & Smart Building Park (construction durable, réseaux intelligents et mobilité durable), programme Elec Social Services d’expérimentation de la mobilité électrique à petite échelle à Benguerir dans le cadre du projet Services & Infrastructures pour la ME (SIME).

Conscient de l’importance des bornes de recharge pour le développement des véhicules électriques et hybrides, le Maroc, à travers des collaborations entre plusieurs acteurs publics et privés, a encouragé le développement des infrastructures de recharge dans plusieurs positions géographiques au Royaume. L’un des premiers projets est le projet Green Miles qui consiste à équiper les autoroutes routiers de bornes de recharge. Il a été effectué en partenariat entre Autoroutes du Maroc, Schneider Electric et l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN) et met à la disposition des utilisateurs des véhicules électriques des points de recharge dans certaines stations des autoroutes du Maroc.

D’autres projets sont en perspective, la “ismart” qui représente une nouvelle génération de bornes de recharge intelligentes à usage professionnel et domestique destinée au marché marocain est le fruit d’un projet de recherche développé à la demande d’industriels du secteur automobile par le Green Energy Park.

L’engagement du Royaume du Maroc en faveur de la mobilité électrique se traduit par la mise en place progressive d’un cadre réglementaire en faveur d’une mobilité durable. Prenons à titre d’exemple :

  • L’exonération de la vignette : les propriétaires de véhicules thermiques doivent s’acquitter chaque année de la Taxe Spéciale Annuelle sur les Véhicules Automobiles, aussi appelée vignette. Notons également que les voitures électriques et hybrides sont exonérées de cette taxe depuis 2017.
  • Exonération taxe voiture de luxe : les importateurs de voitures de luxe doivent s’acquitter d’un droit de timbre relatif à la première immatriculation. Les véhicules à moteur électrique et les véhicules à moteur hybride (électrique et thermique) ne sont pas soumis à cette taxe.
  • Réduction des droits de douane : des droits de douane à l’importation sont à payer pour les véhicules entrant au Maroc. Ce droit est de 2,5 % pour des voitures électriques ou hybrides en provenance d’Europe ou hors Europe.

Chose qui confirme que les premières mesures réglementaires pour inciter à l’acquisition des véhicules électriques ont été adoptées.

Le Maroc a également renforcé sa compétitivité et sa position à l’échelle régionale et africaine via la contribution de l’électro-chimiste et inventeur marocain, Rachid Yazami, de l’anode graphite pour les batteries lithium. M. Yazami a aussi fait part des applications des batteries des téléphones cellulaires, faisant savoir que l’électro-mobilité (les voitures électriques) va jouer un rôle ‘’très important’’ dans le futur dans le renforcement de la protection de l’environnement et l’assainissement de l’air dans les grandes villes, comme Casablanca, Fès et Marrakech.

Cependant, malgré ces efforts, le développement durable est encore à ses prémices :

D’où la nécessité d’une collaboration entre tous les acteurs clés du secteur d’énergie au Maroc.

Le marché mondial de la mobilité électrique est aujourd’hui en plein essor…

En 2021, on compte 600 modèles de voitures électriques (EV), hybrides rechargeables (PHEV), hydrogènes (HV) et hybrides légères en vente dans le monde. L’année 2020 a marqué un tournant pour le marché de la mobilité électrique par une accélération des ventes de voitures électriques par rapport à d’autres types de voitures.

Figure 1 : Les ventes de VE en 2020, Bloomberg Intelligence, BloombergNEF, Company filings

Certains modèles de véhicules électriques, les plus importants à ce jour, ont été lancés tout au long de la pandémie, notamment le véhicule utilitaire sport Model Y de Tesla en février et la voiture hatchback ID.3 de Volkswagen en septembre.

D’après le rapport sur les perspectives de la mobilité électrique à l’horizon 2030 publié par l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), le scénario de développement durable estime une part de marché de 30 % pour les véhicules électriques dans tous les modes d’ici 2030, à l’exception des deux-roues. Le parc mondial de véhicules électriques (à l’exclusion des deux / trois roues) est projeté d’augmenter de 36 % par an, atteignant 245 millions de véhicules en 2030, soit plus de 30 fois le niveau actuel.

En marche forcée, la majeure partie des constructeurs automobiles a annoncé un ou des nouveaux modèles électriques. Les estimations de production indiquent que la plupart des constructeurs automobiles sont prêts à adopter une stratégie d’électrification tout en augmentant les volumes de voitures électriques mises en place.

L’offre de VE est en forte hausse : les constructeurs proposent une gamme significative de modèles (~10 modèles) et beaucoup prévoient d’ajouter des versions électriques à leurs modèles dans les prochaines années. Les nouvelles normes européennes encouragent les constructeurs à investir dans la mobilité électrique : 90 milliards de dollars seront investis d’ici 2023.

Sur la base des prévisions de production de véhicules légers, la production de véhicules électriques en Europe devrait se multiplier par six entre 2019 et 2025, atteignant plus de 4 millions de voitures et fourgonnettes.

D’autre part, plusieurs pays mènent la course à la mobilité électrique, nous pouvons considérer à titre d’exemple :

En particulier, pour la France, le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) a indiqué dans son rapport sur le marché automobile français que les véhicules hybrides et électriques représentent 20 % de la totalité du marché, soit une progression de 14 % par rapport à la même période en 2019.

La réussite du développement du marché de la mobilité électrique est multifactorielle, avec un fort enjeu d’optimisation des fonds publics engagés pour permettre au marché de se développer et améliorer sa compétitivité économique.

Les défis d’une transition vers une mobilité durable …

Plusieurs défis sont à relever : quel est l’impact sur le réseau de la distribution électrique ? Quelle est la stratégie de recharge ? Quelles réglementations et incitations faudrait-il mettre en place les premières années pour encourager l’adoption de cette technologie?…

Le succès de cette transition, transversale et à portée nationale, repose sur l’implication de multiples acteurs et d’un écosystème complexe à mobiliser tout au long de la planification et la réalisation d’une mobilité durable. La chaîne de valeur comporte certains acteurs (publics comme privés), il convient de définir un cadre de cohérence partagé par l’ensemble des parties prenantes tout en créant des synergies internationales.

Ajoutons à cela que le développement du VE ne signifie pas systématiquement une réduction des émissions de GES. La conversion de la flotte thermique en flotte électrique n’est efficace que si l’énergie nécessaire à son fonctionnement est produite à base d’énergies à faible impact sur l’environnement (énergies renouvelables notamment). Ainsi, le développement de la mobilité électrique doit s’accompagner d’une politique de verdissement du mix énergétique marocain.

Finalement, le développement de l’offre de ME doit se faire en parallèle du développement des capacités de production d’électricité et du réseau électrique pour intégrer ses nouveaux usages (charge des batteries) et nouvelles technologies (compteurs communicants, V2G..). La planification des investissements futurs pour étendre et moderniser le réseau électrique marocain est dans la nécessité de prendre en compte ces nouveaux usages pour éviter d’entraver le développement de la mobilité électrique.

 

 

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