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5 BONNES RAISONS DE CHOISIR L’ISO 50001

Maitriser vos activités

L’ISO 50001 demandes de maîtriser les activités qui ont un impact sur la consommation énergétique et la performance énergétique. Les activités d’exploitation et de maintenance des équipements et des procédés sont en première ligne mais pas seulement. Sont aussi concernées les activités d’achats d’équipements, de services d’efficacité énergétique, d’énergie et celles de conception d’installations et de procédés.   

Mieux appréhender vos enjeux et vos risques liés à l’énergie

La mise en œuvre des exigences de la norme ISO 50001 vous aide à mieux percevoir les tendances et les évolutions dans le domaine de l’énergie (réglementation, technologie, attentes de parties intéressées…). Elle constitue un outil d’identification des risques et des opportunités pour l’atteinte de vos objectifs en vue d’améliorer votre SMÉ et votre performance énergétique. L’analyse du contexte, affirmée dans cette version, est également source d’innovation.

Réduire vos coûts et fiabiliser vos investissements

Mettre en place une gestion comptable de l’énergie qui s’adosse à un suivi rigoureux de sa performance énergétique avec des indicateurs cohérents et pertinents. C’est la clé pour tracer les économies d’énergie et démontrer la rentabilité des investissements, ce qui donnera confiance aux financeurs.

Développer les compétences et la mobilisation de vos collaborateurs

L’engagement de la direction est fondamental pour faire vivre le SMÉ. La nouvelle version le rappelle en positionnant le leadership comme élément clé de réussite des équipes et de l’atteinte des objectifs énergétiques. La version 2018 alloue la maîtrise du SMÉ à une équipe énergie pluridisciplinaire qui contribue à la mobilisation des collaborateurs et au développement des compétences.

Améliorer la confiance du marché et l’image de votre entreprise

Maîtriser ses coûts, s’engager dans une gestion responsable de l’énergie, innover et communiquer en interne et en externe, contribue naturellement à développer la confiance du marché.

Un SMÉ est un ensemble de processus ou approche systématique durable visant l’amélioration continue de la performance énergétique.

Norme ISO 50001

L’ISO 50001 est à présent, l’unique norme qui définit les exigences de mise en œuvre des Systèmes de Management de l’Énergie en général. Le SMÉ, selon la norme, est basé sur l’amélioration continue de la maîtrise des consommations énergétiques. Il assure aussi bien aux entreprises qu’aux Communes, des économies d’énergie pérennes et permet de valoriser leurs démarches. Selon l’Organisation Internationale de Normalisation, ladite norme définit le cadre d’exigences pour que les organismes puissent :

  • Définir une politique pour une utilisation plus efficace de l’énergie ;
  • Définir des cibles et des objectifs assurant la mise en œuvre de la politique ;
  • Maîtriser des données pour mieux cerner l’usage et la consommation énergétiques ;
  • Prendre des décisions cohérentes avec les données ;
  • Mesurer des résultats ;
  • Examiner l’efficacité de la politique ;
  • Améliorer en continu le management de l’énergie.

Certification selon ISO 50001

Il est essentiel pour les communes intéressées par la mise en place d’un SMÉ suivant la norme ISO 50001 de prendre en considération que celle ci se base sur la même logique que les autres normes ISO des systèmes de management et que la certification ISO 50001 représente ainsi une possibilité mais pas une obligation.

Démarche d’application

Le SMÉ, selon la norme ISO 50001, est basé sur la méthodologie d’amélioration continue PDCA (Planifier, Faire, Vérifier et Agir) représentée ci-dessous.

 

Pourquoi mettre en place un Système de Management de l’Énergie dans l’éclairage public conforme à la norme ISO 50001 ?

Les Communes font face actuellement à de nombreux défis relatifs à la gestion de l’éclairage public qui concernent aussi bien le volet technique que le volet organisationnel :

  1. Une facture énergétique qui pèse lourd sur les communes, pouvant atteindre dans certains cas 30% du budget de fonctionnement communal ;
  2. Une urbanisation au Maroc en constante augmentation, engendrant l’extension des milieux urbains et par conséquent l’extension des réseaux d’éclairage public ;
  3. Difficulté des communes à maîtriser cette hausse de consommation énergétique dans l’éclairage public ;
  4. Absence de politique énergétique au sein de la plupart des communes au Maroc ;
  5. Les procédures de gestion du service d’éclairage public (procédures d’achat, d’études, de travaux, etc…) ne prennent pas nécessairement en compte l’aspect de la performance énergétique, le choix des équipements étant souvent basé sur le critère de coût d’acquisition ;
  6. Absence dans plusieurs communes de mécanismes systématiques de mesurage, suivi, et analyse des consommations énergétiques.

Résultats escomptés La mise en place d’un SMÉ, suivant la norme ISO 50001, pour la gestion de l’éclairage public permettrait d’avoir des retombées positives sur l’organisation des ressources humaines dans la commune, sur les procédures de gestion, le suivi et l’évaluation des consommations énergétiques, et la planification communale comme expliqué dans le schéma ci-dessous.

1. Organisation des ressources humaines : La commune dispose d’un responsable énergie au sein du service de l’EP. Une équipe énergie composée de représentants de différents services communaux (service EcP, service achats, service marchés, etc…) est mise en place pour s’assurer de la prise en considération de l’aspect de la performance énergétique dans chaque processus ayant trait à l’EP. Un plan de formation continue au profit des responsables du services de l’EP est élaborée et dispensé.

2. Procédures de gestion : De nouvelles procédures d’achats, de travaux, d’études, etc…, prenant en considération l’aspect de la performance énergétique, sont mises place et opérationnalisées.

3. Planification communale : La commune dispose d’une politique énergétique. Des objectifs annuels de performance énergétique sont chiffrés sur la base d’un diagnostic énergétique, de mesure, et de suivi de la consommation énergétique dans l’EP. La commune dispose d’un plan d’actions de mesures d’efficacité énergétique à mettre en place dans l’EP, adaptés à ses moyens financiers.

4. Suivi et évaluation de la consommation énergétique : La commune dispose d’un outil ou tableau de bord pour le suivi et l’évaluation de la consommation énergétique de l’EP. Des indicateurs de performance énergétique de l’EP sont développés et mis à jour. Le résultat final de la mise en place d’un SMé dans l’EP conforme à la l’ISO 50001 est de réduire la consommation énergétique.

Comment mettre en place un Système de Management de l’Énergie conforme à la norme ISO 50001 ?

L’ISO 50001 peut établir pour les Communes un cadre qui leur permettra de gérer la consommation énergétique au niveau de l’EP et peut être appliquée par la suite soit dans d’autres domaines d’application (par exemple, la consommation d’énergie dans les bâtiments communaux) ou dans d’autres services communaux consommateurs de l’énergie. Afin de mettre en place un SMÉ suivant la norme ISO 50001, il est essentiel de répondre à certaines exigences et recommandations de mise en œuvre que l’on peut résumer comme suit :

Identification du domaine et périmètre d’application

La définition du domaine et du périmètre est l’une des exigences les plus importantes de la norme ISO 50001. Pour les communes, l’énergie est exploitée principalement par les/le :

  • Bâtiments
  • Transport
  • Infrastructures
  • Éclairage public
  • Équipements

Afin d’identifier le domaine d’application de la norme, il est essentiel de choisir la source d’énergie à gérer (électricité, gaz, chaleur,…). Si on décide d’exclure une source d’énergie, il faut documenter la raison. Les sources d’énergie sélectionnées constituent la base du domaine d’application du SMÉ. Selon le type de l’énergie identifiée, le domaine d’application est choisi. Le périmètre est ensuite défini avec soin, suivant les priorités de la Commune. L’exclusion d’un élément doit être justifié et documenté. Vu que la consommation énergétique du parc d’EP constitue une charge assez importante pour les communes, il est recommandé de définir correctement le périmètre prioritaire d’application de la norme dans le domaine de l’EP, notamment les sites les plus consommateurs. L’implémentation de la norme en question peut ainsi être orientée vers les installations les plus énergivores dans un premier temps, puis généralisée vers les autres.

Exigences du système de management de l’énergie

Dans un objectif d’amélioration continue de la performance énergétique, la commune veillera à :

  • Établir, mettre en œuvre, entretenir et améliorer le SMÉ.
  • Documenter le périmètre et le domaine d’application.
  • Déterminer et documenter la façon dont la commune va satisfaire les exigences de la norme ISO 50001.
Responsabilités

Engagement du Conseil communal

Le Conseil communal, qui peut être représentée par exemple par le Président de la Commune ou le Vice-président, assure les missions suivantes :

  • Désigner un coordinateur énergie et mettre en place une équipe de management de l’énergie.
  • Définir une politique énergétique appropriée et fixer les objectifs et cibles liés à cette politique.
  • Développer un système de communication au sein de la Commune. Mettre à disposition les informations relatives au management de l’énergie.
  • Faire de l’amélioration continue un objectif permanent et connu pour que tous les employés soient impliqués dans la mise en œuvre et le fonctionnement du SMÉ.
  • Satisfaire les conditions financières requises et structurelles.
  • Mettre en place, réaliser et suivre des programmes d’amélioration de l’efficacité énergétique.
  • Prendre en compte la performance énergétique dans la planification à long terme.

Ressources

La mise en place d’un SMÉ dépend d’un ensemble de ressources humaines, matérielles et financières. Il faut s’assurer que chaque membre du personnel de la commune soit conscient de sa responsabilité vis-à-vis de sa contribution à la mise en place d’un SMÉ. Afin de jouer leur rôle, les personnes désignées doivent disposer de certains moyens matériels et financiers leur permettant d’implémenter correctement un système de gestion de l’EP conforme aux exigences de la norme en question. À cet effet, il faut tout d’abord identifier les ressources humaines essentielles pour le bon fonctionnement du SMÉ, particulièrement :

  1. Nommer un représentant de la commune afin d’assumer la responsabilité du fonctionnement du SMÉ. Ce représentant peut être le chef de la division technique ou le chef du service d’EP.
  2. Désigner un responsable énergie afin d’assurer la coordination journalière des activités d’économie d’énergie et de management de l’énergie.
  3. S’assurer que chaque personne de l’équipe en charge du SMÉ a suffisamment de temps et d’autorité pour jouer son rôle.
Politique énergétique

La politique énergétique est la politique adoptée par la commune pour la gestion de l’énergie. Elle définit les intentions et les orientations de management de l’énergie, conformément aux objectifs à long terme de la commune. Ces orientations, qui doivent être documentées et approuvées par le Conseil communal, servent de lignes directrices pour définir des cibles en matière de consommation d’énergie, prendre des décisions et dresser un plan d’action. Les différentes politiques antérieures mises en place par la Commune sont à prendre en compte lors de l’élaboration de la politique énergétique pour le management de l’énergie dans l’EP. Ces politiques permettent de fixer le cadre général du système et constituent la référence pour la mise en place des autres étapes d’implémentation de la norme ISO 50001.

La politique énergétique diffère d’une commune à une autre. Ci-dessous un exemple de politique énergétique proposé à une commune au Maroc dans le cadre de son projet de mise en place d’un SMÉ dans le service de l’EP :

Exemple de politique énergétique de la Commune

L’engagement de la Commune vis-à-vis du développement durable intègre l’évolution « bas carbone » des services dont elle a la charge, en particulier celui relatif à l’EP. Il requiert un effort important de réduction de sa consommation d’énergie et d’optimisation de ses dépenses énergétiques.

Au titre de cet engagement, la Présidence de la Commune met en place, avec les services concernés, un système de gestion de l’énergie pour le service « Éclairage Public » selon la norme ISO 50001, reposant sur l’objectif d’optimisation de la consommation d’énergie. Elle veillera à l’application adéquate de toutes les exigences de cette norme, ainsi qu’à l’amélioration continue des processus de ce système de gestion, à travers :

  • La garantie des conditions financières et structurelles requises ;
  • Le respect des exigences légales et autres exigences ;
  • L’implication de tous les collaborateurs à la mise en œuvre et à l’exécution du système de gestion de l’énergie, ainsi que la définition des responsabilités y afférentes ; • L’évaluation périodique de l’efficacité énergétique et de la consommation d’énergie ;
  • La mesure et le contrôle des résultats par un audit régulier. La Présidence de la Commune s’engage en particulier à :
  • Réduire les pertes d’énergie, notamment au niveau de son réseau d’EP ;
  • Former, sensibiliser et responsabiliser son personnel à l’économe d’énergie pour qu’il contribue efficacement à la réalisation de l’objectif de réduction de la consommation d’énergie ;
  • Encourager l’achat des produits et services éco-énergétiques ;
  • Garantir la disponibilité de l’information nécessaire à la bonne mise en œuvre du système de gestion. La présidence de la Commune incite chaque collaborateur, à travers ses compétences, sa rigueur et sa réactivité, à faire progresser la politique énergétique, à en vérifier l’application et la pertinence au niveau des revues de management et à en évaluer l’efficacité de manière continue.
Planification énergétique
Exigences légales et autres exigences

Dans le cadre de cette planification, il faut tout d’abord identifier toutes les lois applicables par la commune dans le secteur de l’EP. Il est essentiel également de tenir compte des exigences que peuvent inclure la législation nationale (sur l’énergie, la fiscalité ou encore l’environnement) ainsi que d’autres obligations légales locales (par exemple, le droit communautaire). D’autres exigences peuvent inclure celles se rapportant aux bénéficiaire du service ou aux accords volontaires. À cet effet, il faut confier aux personnes compétentes la responsabilité d’assurer la conformité aux lois et autres exigences applicables.

Revue énergétique

La revue énergétique consiste à analyser les différents usages et les consommations énergétiques correspondantes et identifier les secteurs ayant un usage significatif afin de déterminer la performance énergétique actuelle et les opportunités d’amélioration future. Selon la norme ISO 50001, il faut documenter la façon dont est effectuée la revue énergétique. Ci-après les étapes à suivre pour élaborer une revue énergétique :

  1. Recueillir toutes les données disponibles concernant les sources d’énergie notamment l’électricité pour l’EP.
  2. Analyser l’usage et les consommations énergétiques passées et présentes et établir des estimations dans l’avenir.
  3. Identifier les usages énergétiques significatifs dans le domaine d’application et dans le périmètre identifié.
  4. Identifier et quantifier les variables pertinentes qui affectent la consommation énergétique.
  5. Identifier les sources de données (compteurs, factures, administration, …) pour faciliter l’analyse des performances.
  6. Analyser la performance énergétique de la Commune.
  7. Formuler la consommation de référence et les indicateurs correspondants qui serviront à la surveillance de la consommation énergétique.
  8. Identifier les personnes susceptibles d’influencer le plus la performance énergétique.
  9. Établir un plan de mesurage pour la période future.
  10. Établir une méthode pour l’identification des opportunités d’amélioration de la performance énergétique.
Mesure de la performance énergétique

La performance énergétique représente le résultat mesurable du SMÉ. Elle est liée à trois paramètres principaux :

  • L’efficacité énergétique : ratio, ou autre relation quantitative, entre une performance, un service, un bien ou une énergie produits et un apport en énergie ;
  • L’usage énergétique : mode ou type d’utilisation de l’énergie ;
  • La consommation énergétique : quantité d’énergie utilisée.

Les indicateurs de performance énergétique (IPÉ) et les paramètres opérationnels critiques sont établis lors de la revue énergétique et doivent être surveillés régulièrement par la commune afin de pérenniser la performance énergétique. À cet effet, des méthodes simples, par exemple sous forme de tableur, peuvent être mise au point.

Fixation des cibles et plan d’action

Il faut définir des cibles en se basant sur la revue énergétique (potentiel d’amélioration). Il faut aussi établir des plans d’action pour l’amélioration de la performance sur la période future et s’assurer que ces plans permettront d’atteindre les cibles fixées. Celles-ci peuvent contribuer à l’atteinte d’un taux bien précis d’économie d’énergie, à identifier par la commune.

Mise en œuvre et fonctionnement

Sensibilisation, formation et compétences

Il faut que tout le personnel soit au courant de la politique énergétique. Généralement la politique est affichée ou envoyée par courriel ou autres moyens. Il faut aussi s’assurer que tout le personnel est conscient des avantages de l’amélioration de la performance énergétique et de leur rôle dans la gestion de l’énergie. Des plans de formation doivent être mis en œuvre. Ces plans doivent découler de l’évaluation des compétences du personnel pendant la période de planification.

Communication

La communication vise principalement à informer le personnel sur la mise en place du SMÉ, notamment la politique énergétique adoptée, les objectifs et les résultats, les procédures ou les instructions de travail. La bonne communication assure le bon fonctionnement du SMÉ, contribue à l’amélioration des performances de la commune et implique le personnel dans la réalisation des objectifs fixés. La communication peut se faire de plusieurs manières, notamment des réunions, des panneaux d’affichage, des sessions de formations, par téléphone, par e-mail … La communication doit également se faire auprès des parties prenantes externes, particulièrement les sous-traitants et les fournisseurs d’énergie. Un plan de communication interne et externe doit être établit progressivement en répondant correctement aux questions suivantes :

  1. Avec qui devez-vous communiquer ?
  2. Que devez-vous communiquer ?
  3. Quand voulez-vous passer l’information ?
  4. Comment allez-vous procéder ?
  5. Quel résultat différent attendez-vous ?
  6. Comment allez-vous savoir que l’information a été bien comprise ?

Documentation

Dans un système de management, la documentation a deux principaux objectifs :

  • Un objectif descriptif Instructions de travail, procédures opérationnelles.
  • Un objectif d’archivage  Dossiers, journaux, base de données, feuilles de vérification, etc…

Les documents peuvent être électroniques, imprimés ou manuscrits. Il faudra établir un document de référence décrivant la gestion en général des différents documents au sein de la commune. Il décrira essentiellement les éléments suivantes :

  • Comment les documents seront mis au point, examinés et approuvés ?
  • Quelle sera la périodicité de l’examen et de la mise à jour des documents ?
  • Comment seront signalées les versions révisées ?
  • Comment les documents seront identifiés ?
  • Qui devrait avoir connaissance de chaque document ?

Ceci s’applique aux documents générés en interne et aux documents externes (fiches techniques des fournisseurs, etc…). Il est aussi indispensable de tenir compte également des dossiers des activités achevées :

  • Matrice des rôles et responsabilités
  • Dossier des communications
  • Résultats de la revue énergétique
  • Journaux de bord
  • Liste des opportunités d’amélioration
  • Dossiers de maintenance
  • Consommation de référence et indicateurs de performance énergétique
  • Procès-verbaux des réunions
  • Dossier des formations Résultats des audits internes

Maîtrise opérationnelle

La maîtrise opérationnelle a pour but d’assurer que les équipements, les systèmes et les installations énergivores soient entretenus et fonctionnent efficacement. En effet, il s’agit spécifiquement d’examiner comment les Usages Énergétiques Significatifs sont exploités et entretenus et de comparer les données avec les meilleures pratiques. Ceci se base sur l’instauration des processus et instructions de travail documentés pour l’exploitation, l’entretien et la maintenance.

 

Conception

Quand la commune souhaite concevoir, mettre à niveau ou rénover une installation d’EP, elle doit suivre et adopter une conception éco-énergétique reposant sur les éléments suivants :

  • Étude et analyse complète du service à fournir.
  • Identification des sources basse consommation énergétiques pour le service.
  • Planification d’une bonne exploitation et maîtrise du service.
  • Établissement des exigences de dimensionnement conformes pour une conception éco-énergétique.

Achats

L’ISO 50001 spécifie que les offres des bureaux d’étude et fournisseurs seront évaluées en tenant compte de la performance énergétique. Ainsi, au niveau des achats, il faut tenir compte du coût global, notamment des coûts de l’énergie, de maintenance et d’exploitation. Il faut adopter la politique du mieux disant.

Vérification

  • Surveillance, mesure et analyse Lors de cette étape, l’équipe communale en charge du SMÉ est amenée à :
    • Comparer régulièrement la consommation énergétique réelle par rapport à la consommation attendue (IPÉ, régression,…) ;
    • Surveiller les progrès en matière de consommation énergétique ;
    • Vérifier si les objectifs et les cibles sont atteints. Les résultats de cette surveillance doivent être enregistrés. Il faut également s’assurer de l’exactitude des appareils de mesure, évaluer régulièrement l’efficacité des plans d’action, la performance énergétique et les opérations associées aux usages significatifs.
  • Évaluation de la conformité Les exigences légales sont identifiées tout d’abord dans la planification énergétique. Ensuite, il faut s’assurer qu’elles sont respectées et que la conformité à la norme internationale, notamment l’ISO 50001, et aux objectifs et cibles énergétiques est assurée et contribue réellement à l’amélioration de la performance énergétique.
  • Audit interne L’objet d’un audit interne est de vérifier si le personnel de la commune sait exactement ce qu’il doit faire en matière d’exigences du SMÉ. Il est préférable d’auditer régulièrement le système. Ainsi un plan d’audit interne doit-il être établi. L’audit peut être fait une fois par an ou bien chaque mois, chaque trimestre, selon le besoin. Les résultats des audits internes devront être conservés (non conformités, actions correctives, etc…). Les deux principaux documents relatifs aux audits internes sont les plans d’audit et les comptes rendus.
  • Non conformités La commune est amenée à traiter les non conformités de trois manières : correction, action corrective et action préventive. Un journal de non-conformité peut contenir par exemple : les non conformités, leurs causes, la personne responsable, la date de détection de la non-conformité, la date d’achèvement ciblée, la date d’achèvement réelle et la confirmation que les mesures prises ont été efficaces.
  • Maîtrise des enregistrements La commune doit enregistrer toute la documentation faisant preuve de sa conformité aux exigences de la norme ISO 50001 et de sa réalisation des différentes activités et étapes relatives à la mise en place du SMÉ.
Revue de management

Le Conseil communal doit régulièrement passer en revue le SMÉ pour vérifier s’il est efficace et adapté. En effet, le Conseil s’engage dans la politique énergétique afin de promouvoir l’amélioration continue et donc à suivre de façon systématique le cycle PDCA. La revue constitue toujours la clôture de l’ancien cycle et le point de départ du suivant. Elle constitue ainsi la jonction entre la phase «agir» et la phase «planifier». Cette revue devrait se réaliser au moins une fois par an. Pour chaque revue de management organisée, il est recommandé d’identifier les principaux résultats atteints à travers les étapes de mise en œuvre du SMÉ et d’aboutir à des décisions et de nouveaux plans d’actions pour les cycles à venir.

Éléments d’entrée de la revue de management

  • La revue de la politique énergétique.
  • La revue de la performance énergétique et des IPÉ correspondants.
  • Les résultats de l’évaluation de la conformité aux exigences légales.
  • Le degré d’atteinte des objectifs et cibles énergétiques.
  • Les résultats d’audit du SMÉ.
  • L’état d’avancement des actions correctives et actions préventives.
  • La performance énergétique prévue pour la période à venir.
  • Les recommandations d’amélioration.

Éléments de sortie de la revue de management

Décision ou action relative aux modifications :

  • De la performance énergétique de la Commune.
  • De la politique énergétique.
  • Des IPÉ.
  • Des objectifs, des cibles ou d’autres éléments du SMÉ, en cohérence avec l’engagement d’amélioration continue par la commune.
  • De l’affectation des ressources.
Exemples de données à collecter lors de l’enquête sur site
Éclairage et outils informatiques
  • Type d’éclairage : incandescence, fluorescents, lampes basse consommation…
  • Nombre d’ampoules par pièce
  • Nombre de PC, imprimantes, copieurs, fax par pièce
  • Puissance électrique totale
  • Heures de fonctionnement (mensuelles et annuelles)
  • Type et référence
Chaudières, fours et sécheurs
  • Combustible utilisé
  • Puissance thermique
  • Type de brûleur
  • Type de gicleur
  • Marque et référence (récupérer la documentation constructeur)
  • Analyse des fumées
Groupes frigorifiques
  • Nombre – Type (air/eau)
  • Puissance frigorifique
  • Puissance électrique
  • Compresseurs
  • Marque et référence
  • Débit fluide frigorifique
  • Différence de température entrée/sortie pour les deux circuits
  • Pressions …
Ventilation
  • Nombre des ventilateurs
  • Type (simple flux, double flux, débit variable, nombre de vitesse, …)
  • Marque & référence
  • Puissance électrique
  • Débit volumique supposé par le dimensionnement et perte de charge
  • Débit requis le jour, la nuit, le week-end, …
Pompes
  • Nombre
  • Marque & référence
  • Puissance électrique
  • HMT
  • Débit
  • Vitesse de rotation…
Eau chaude sanitaire
  • Énergie utilisée
  • Ballon de stockage
  • Marque & référence
  • Capacité de l’installation
  • Consigne d’utilisation (température, pression…)
Réseau de distribution
  • Longueur – Calorifuge (présence, type, épaisseur) – Coudes/design…
Enveloppes des bâtiments
  • Types de parois
  • Nombre des pièces
  • Qualité du bâtiment par rapport aux infiltrations
  • Caractéristiques : surfaces respectives des parois, volumes, surfaces au sol, orientations, inclinaisons, stores…
Gestion technique centralisée/ GTC/ GTB
  • Marque & référence
  • Nombre de compteurs et capteurs
  • Liste de points mesures/alarmes/commande
  • Supervision
  • Protocoles et loi de départ…
Exemples de mesures physiques à réaliser et postes à contrôler

Les domaines de mesure principaux dans un audit énergétique :

  • La mesure des consommations électriques, pour identifier les postes énergivores et comprendre les usages, ainsi que la mesure de la qualité du réseau électrique pour en optimiser son utilisation et sa facturation, au niveau des compresseurs d’air, centrales de froid, machines de production, moteurs, départs d’ateliers … ;
  • Le contrôle par thermographie infrarouge qui permet mieux que l’oeil d’inspecter les défauts d’isolation et les anomalies dans les armoires électriques et/ou le mauvais fonctionnement des équipements énergétiques ;
  • La mesure de température, pour la recherche de défaut et l’optimisation des systèmes et procédés. Exemple : ambiance, réseaux de fluides, … ; • La mesure des débits d’airs, pour réduire leurs pertes, optimiser leur qualité et efficacité énergétique. Exemples : gaz, eau, air comprimé, vapeur… ;
  • La mesure du rendement des chaudières et de combustion ;
  • Thermographie des équipements.
Mesures de la consommation électrique

Il faut tout d’abord définir la finesse nécessaire et le niveau de détail requis dans l’analyse, pour savoir où placer les enregistreurs :

  • Au compteur général,
  • Sur les départs de tableaux électriques ou TGBT,
  • Au niveau des équipements finaux.

Il faut définir quels paramètres doivent être suivis. Pour les enregistrements de consommations électriques, les mesures possibles sont généralement :

  • Tension et courant phase-phase et phase neutre,
  • Puissance et énergie active,
  • Puissance et énergie réactive,
  • Puissance et énergie apparente,
  • Facteur de puissance ou cos Phi,
  • Taux de distorsion du courant et de la tension.

La durée d’enregistrement et la période d’échantillonnage dépendront du système audité et du type d’activité notamment le profil hebdomadaire.

Exemples d’appareils utilisés pour ce type de mesures

Les enregistreurs à pince : Ce sont les plus utilisés car ils permettent à la fois de mesurer des consommations en triphasé ou plusieurs monophasés, ils peuvent être utilisés dans les tableaux électriques et parfois directement au niveau des équipements. Les critères de choix d’une pince sont principalement :

  • La gamme de courant des pinces disponibles car une pince à fort courant nominal risque de mal mesurer les faibles courants ;
  • Le mode d’alimentation : certains s’alimentent directement sur le circuit mesuré, offrant ainsi une autonomie illimitée.

Un analyseur du réseau électriquepermet de mesurer les paramètres de tension, de courant, de puissance et d’énergie. Très utiles pour les diagnostics complets des installations et réseau électrique. Cela permet d’identifier les causes de surconsommation des équipements, ou de surfacturation.

En plus des puissances et énergies, cet appareil permet de mesurer :

  • Harmoniques, THD,
  • Papillotement,
  • Déséquilibre,
  • Fréquence,
  • Facteur de puissance (Cos Phi).

Les critères pour choisir un analyseur du réseau sont :

  • Sa capacité de mesurer les éléments ci-dessus (plages de mesure),
  • Son autonomie,
  • La simplicité de configuration et d’utilisation,
  • Ses fonctions supplémentaires.
Thermographie ou inspection infrarouge

La caméra thermique est un outil qui permet de mesurer la température de surface d’un objet, par exemple d’une paroi, et d’en déduire des anomalies ou défauts existants. Grâce à une caméra thermique, on peut par exemple détecter les défauts d’isolation en voyant les parties plus froides d’un mur. Elle peut aussi être très utile pour la détection de dysfonctionnements des équipements, des échauffements de pièces en rotation ou des fils de courant.

Le choix se fait, en fonction des activités auditées, par exemples:

  • La taille du capteur infrarouge (nombre de pixels),
  • La possibilité de « mixer » les images thermiques et visibles, c’est une fonctionnalité indispensable pour pouvoir utiliser les images dans des rapports,
  • La température maximum mesurable, surtout pour les audits des circuits de chauffage et procédés à vapeur,
  • Sa capacité à détecter de faibles différences de température,
  • La méthode de focalisation, puisque la focalisation est indispensable pour avoir une mesure exacte, ainsi qu’une bonne superposition des images thermiques et visibles.
Température

Plusieurs techniques sont existantes, les sondes infrarouges sont simples, rapides mais peu précises. Les thermocouples et les PT100 utilisant le platine, de technologie complexe, sont plus précises.

Les critères importants pour choisir votre système de mesure de température 

  • La précision des sondes de température,
  • La forme de la sonde dépendant de l’application et du milieu à mesurer,
  • Le temps de réponse des sondes,
  • La gamme de mesure,
  • La possibilité d’enregistrer des données pour analyser les variations de température.

Exemples d’applications de la mesure de température

  • Mesure météo (température extérieure),
  • Suivi de la température intérieure des pièces,
  • Optimisation des températures des fluides de chauffage et climatisation,
  • Mesure extérieure de tuyauterie,
  • Rendement des systèmes de chauffage et refroidissement,
  • Mesure des températures des surfaces (paroi, vitrage).
Air comprimé

Il existe deux méthodes de détection des fuites :

  • La méthode de détection par l’ouïe : La méthode de détection par l’ouïe est simple. En général, une fuite audible est suffisamment importante pour nécessiter un colmatage. Normalement, plus le sifflement produit par la fuite est élevé, plus le débit est important. Cette méthode est d’autant plus efficace que le bruit de fond de l’usine est considérablement réduit au moment de la détection. Dès qu’une fuite est détectée, il faut la localiser afin d’en déterminer la nature et de décider de la mesure à prendre.
  • La méthode de détection par ultrasons : Cette méthode de détection est plus coûteuse à cause du prix d’achat ou des frais de location d’un détecteur à ultrasons, mais elle est cependant nettement plus précise que la méthode par l’ouïe. Elle permet de détecter les fuites malgré un bruit de fond élevé et d’examiner la tuyauterie ou les équipements éloignés pour lesquels une détection par l’ouïe est impossible. La méthode par ultrasons permet de détecter pratiquement toutes les fuites d’un système, même celles que l’on n’entend pas pendant un arrêt de production.

L’estimation de niveau ou de taux des fuites peut se faire par différentes formes de mesurages :

  • Méthode de mesurage direct : Consiste à utiliser un débitmètre installé directement dans la tuyauterie, en amont du réseau de distribution d’air comprimé. Il suffit de faire le relevé du débitmètre lorsque les équipements desservis par ce réseau de distribution sont à l’arrêt. Tout l’air comprimé consommé par le réseau à l’arrêt est perdu en fuites.
  • Méthode de mesurage par compensation : Cette méthode permet d’évaluer le débit de fuite, on mesure le temps de charge selon un cycle complet de fonctionnement d’un compresseur qui est égal au temps de charge auquel on ajoute le temps de décharge. On peut alors évaluer le débit en s’appuyant sur le débit nominal du compresseur utilisé pour l’essai. Les résultats seront d’autant plus précis que le débit nominal est fiable. •Méthode par mesurage de la chute de pression : Cette méthode peut être utilisée uniquement lorsqu’il est possible d’évaluer le volume total du système d’air comprimé avec une précision au moins égale à celle à laquelle on désire évaluer les fuites. On obtient cette mesure en calculant le temps nécessaire pour que la pression du réseau de distribution passe d’une pression initiale (P1) à une pression finale (P2), alors que les équipements raccordés et les compresseurs sont à l’arrêt.
Froid industriel

Les tests à effectuer au niveau des groupes de production du froid sont principalement :

  • Mention des conditions climatiques (température et humidité),
  • Calcul des conditions de refoulement (température et pression de condensation théoriques),
  • Relevé de la température recherchée du procédé,
  • Calcul de la consommation annuelle du poste froid,
  • Mesure du courant absorbé en fonctionnement continu et comparaison avec le courant nominal,
  • Comptage des heures de fonctionnement,
  • Mesure des débits de fluides frigorifiques,
  • Vérification de l’efficacité énergétique de l’installation frigorifique, c’est-à-dire le rapport entre la puissance électrique absorbée et la puissance frigorifique fournie.
Production de vapeur

L’auditeur doit réaliser les taches suivantes :

  • Analyse de la combustion,
  • Calcul des déperditions surfaciques,
  • Taux de purge,
  • Taux de recyclage des condensats,
  • Consommation appoint d’eau,
  • Calcul du rendement thermique,
  • Suivi de la consommation en combustible et la production de la vapeur sur la période de la campagne,
  • Calcul de la consommation spécifique de la chaufferie

Le contenu du rapport doit être adapté à la portée, aux limites et aux objectifs de l’audit énergétique définis. Le rapport d’audit énergétique doit inclure les points suivants :

1. Résumé
  • Résumé de l’usage et de la consommation d’énergie.
  • Classement des opportunités d’amélioration de la performance énergétique.
  • Programme de mise en oeuvre suggéré.
2. Contexte
  • Informations générales sur le consommateur, l’organisme d’audit énergétique et les méthodes d’audit énergétique.
  • Les exigences légales applicables à l’audit énergétique.
  • Déclaration de confidentialité.
  • Contexte de l’audit énergétique.
  • Description de l’audit énergétique, portée et limites définies, objectif (s) vérifié (s) et planning.
3. Détails de l’audit énergétique
  • Description du processus de production
  • Informations sur la collecte de données :
    • Plan de mesure.
    • Type de données utilisées (fréquence d’acquisition, période de mesure, mesurée et estimée).
    • Copie ou référence des données clés utilisées, y compris les rapports d’essais, les certificats d’étalonnage et les enregistrements d’équipement conformément à la planification d’audit énergétique.
    • Analyse de la performance énergétique et de tout indicateur(s) de performance énergétique.
    • La base des calculs, estimations et hypothèses et la précision qui en résulte.
    • Les critères de classement des opportunités d’amélioration de la performance énergétique.
4. Possibilités d’amélioration de la performance énergétique
  • Les recommandations et le programme de mise en oeuvre suggéré.
  • Les hypothèses et méthodes utilisées dans le calcul des économies d’énergie et la précision des économies et des avantages énergétiques obtenus en résultant.
  • Les hypothèses utilisées dans le calcul des coûts de mise en oeuvre et la précision qui en résulte.
  • Une analyse technico-économique appropriée (temps de retour d’investissement, taux de rentabilité interne, coût de cycle de vie et les émissions CO2 évités…), y compris les soutiens financiers connus et tout gain non énergétique.
  • Éventuellement, justifier les estimations financières avec des devis de fournisseurs et installateurs de solutions.
  • L’interactions potentielles avec d’autres recommandations proposées.
  • Les méthodes de mesure et de vérification recommandées pour l’évaluation après mise en oeuvre des opportunités recommandées
5. Conclusions et recommandations

Cet article donne une vue générale du bon déroulement de l’audit énergétique des bâtiments et processus industriels, tel qu’il est recommandé et prescrit dans les standards et normes internationaux et marocains, notamment la NM ISO 50002 et la NM EN 16247-1, 2 et 3 et tel qu’il est réalisé par les bureaux d’études et de conseil en énergie reconnus au niveau national et international. Il existe plusieurs types d’audit énergétique plus ou moins détaillés. Cet article décrit brièvement les aspects clés d’un audit énergétique et propose une démarche complète et systématique pour identifier et préconiser les actions d’amélioration rentables de la performance et de l’efficacité énergétique.

Méthodologie proposée

Le processus d’audit énergétique proposé par le présent guide se base principalement sur la méthodologie de la norme NM ISO 50002 et comprend les étapes suivantes :

 

 

 

Quelles sont les critères de choix des auditeurs/organismes d’audit énergétique ?

Le choix de l’auditeur/organisme d’audit énergétique est un élément crucial pour assurer la réussite de la mission d’audit énergétique, d’où l’importance de bien préciser les compétences et les qualifications que ce dernier doit avoir et qui peuvent varier selon la limite et la portée de l’audit énergétique. Une équipe d’audit énergétique doit être présidée par un auditeur principal qui est le responsable de l’audit ainsi que l’interlocuteur principal du donneur d’ordre. Selon le décret n° 2-17-746 relatif à l’audit énergétique obligatoire et aux organismes d’audit énergétique, un organisme d’audit énergétique devra disposer de deux auditeurs énergétiques ou d’un auditeur et deux agents sous sa supervision.

Auditeur énergétique

Personne habilitée à réaliser des audits énergétiques à condition de remplir les conditions suivantes:

  • Avoir un certificat ou un diplôme d’ingénieur d’État/Master/DESA/Doctorat dans l’un des domaines suivants : Énergétique, thermique, électrique, mécanique, chimique, procédés industriels, électrotechnique et électromécanique ;
  • Avoir au moins trois ans d’expérience dans le domaine de l’audit (industrie, tertiaire) ou avoir un diplôme en audit énergétique. Agent Personne habilitée à réaliser des audits énergétiques sous la supervision d’un auditeur énergétique, à condition d’avoir un certificat ou un diplôme d’ingénieur d’État/Master/DESA/ Doctorat dans l’un des domaines suivants : Énergétique, thermique, électrique, mécanique, chimique, procédés industriels, électrotechnique et électromécanique ;

En plus, l’auditeur énergétique doit avoir :

  • Des compétences techniques pertinentes spécifiques aux usages d’énergie, à la portée, aux limites et à l’objectif de l’audit ;
  • De l’expérience et être familiarisé avec les usages de l’énergie faisant l’objet de l’audit (électricité, thermique, énergies renouvelables, autres équipements ou processus spécifiques) ;
  • Des connaissances des exigences des normes internationales et nationales relatives à l’audit énergétique et à l’efficacité énergétique ;
  • Une connaissance des exigences légales et autres appropriées au contexte de la mission ;
  • Pour l’auditeur énergétique principal, en plus des compétences précitées, il doit justifier des compétences en matière de gestion de projet, de professionnalisme et de leadership pour gérer une équipe

Pour un auditeur qui ne remplit pas ces exigences : l’amélioration de ses compétences pourra se faire par plusieurs moyens tels que la participation à des séminaires, des conférences, des formations techniques, etc…

Le donneur d’ordre doit veiller à ce que l’offre technique du prestataire et la planification de la réalisation proposées répondent entièrement à ses besoins et aux spécificités de son contexte. Il doit aussi s’assurer que le prestataire respecte l’éthique professionnelle, notamment :

  • La confidentialité des données : Les informations recueillies à l’issue du processus de l’audit énergétique ne doivent pas être utilisées de manière inappropriée par l’auditeur à des fins personnelles, ou d’une manière préjudiciable aux intérêts légitimes du donneur d’ordre. Ce concept inclut le traitement correct des informations sensibles ou confidentielles ;
  • L’objectivité : L’auditeur énergétique doit agir de manière indépendante et impartiale. Les conflits d’intérêts (personnels, financiers ou autres) doivent être identifiés et communiqués au donneur d’ordre en temps utile.

Dans certains cas, l’organisme peut exiger au prestataire la signature d’un « Engagement de confidentialité » pour protéger des informations critiques et sensibles qui lui seront communiquées.

L’audit énergétique doit être effectué tout en respectant les conditions et principes suivants :

  • L’audit est conforme à la portée, aux limites et aux objectifs préalablement convenus entre le donneur d’ordre et l’organisme d’audit.
  • Les mesures et les observations sont appropriées aux usages et à la consommation d’énergie.
  • Les données de la performance énergétique collectées sont représentatives des activités, processus, équipements et systèmes.
  • Les données utilisées pour quantifier la performance énergétique et identifier les opportunités d’amélioration sont cohérentes et uniques.
  • Le processus de collecte, de validation et d’analyse des données est traçable.
  • Le rapport d’audit énergétique offre des possibilités d’amélioration de la performance énergétique basées sur une analyse technique et économique appropriée.
Comment conduire la réunion d’ouverture ?

La réunion d’ouverture est une étape décisive pour la réussite d’un projet d’audit énergétique. Elle a pour but de permettre à l’équipe auditrice, de valider et convenir avec le donneur d’ordre: les objectifs, la portée, les limites, le coordinateur principal de l’entreprise et les méthodes de l’audit énergétique définies. Elle permet aussi aux auditeurs de connaître les dispositions prises pour cette mission d’audit (par exemple : inductions de sécurité du site, accès, sûreté, etc…).

Préparation de la réunion d’ouverture

La réunion d’ouverture doit être bien préparée à l’avance, l’organisme d’audit est tenu de réaliser une planification préalable, généralement basée sur son offre technique relative à l’audit, revue et adaptée aux besoins et contexte du donneur d’ordre. Cette planification doit inclure au minimum les points suivants :

  • Besoins et attentes pour atteindre les objectifs de l’audit exprimés par le donneur d’ordre.
  • Niveau de détail requis pour l’audit énergétique (préliminaire, détaillé ou approfondi).
  • Planning de réalisation : Le périmètre, les délais et périodes de chaque phase/tâche et sous tâche de la mission.
  • Critères d’évaluation et de classement des opportunités d’amélioration de la performance
  • Ressources du donneur d’ordre affectées à la mission : responsables, opérateurs, temps et autres moyens techniques.
  • Données pertinentes à mettre à disposition avant le début de l’audit énergétique.

Exemple de critères classiques d’évaluation :

  1. retour sur investissement

  2. économies d’énergie estimées

  3. coût du cycle de vie

  4. analyse des coûts différentiels des alternatives (moins énergivores)

  5. Risques et difficultés techniques …

 

Exemple de données et informations à préparer :

  1. plan de masse

  2. schémas techniques

  3. historique de consommation d’énergie (électrique et thermique)

  4. factures énergétiques

  5. fiches techniques d’équipement énergivores

  6. plans unifilaires

  7. plan de circuit de vapeur

  8. plan circuit d’air comprimé…

 

  • Types de livrables attendus et format du rapport.
  • Rapport initial ou livrables intermédiaires, s’ils doivent être présentés au donneur d’ordre pour remarques et/ou commentaires avant de remettre les versions finales.
  • Le processus d’acceptation de tout changement dans la portée de l’audit énergétique.

Pour bien comprendre le contexte de l’organisme, l’auditeur est invité à analyser :

  1. Exigences réglementaires ou autres variables ayant une incidence sur l’audit énergétique ou affectant la portée ou d’autres aspects de la mission

  2. Plans stratégiques susceptibles d’affecter la performance énergétique de l’organisation (exemple : changements de gamme des produits, plans d’extension, projets prévus…)

  3. Systèmes de management existant (l’environnement, la qualité, l’énergie ou autres)

  4. Toute considération, même subjective, y compris les opinions existantes, les idées et les restrictions relatives aux mesures potentielles d’amélioration de la performance énergétique.

 

Tous ces éléments devront être discutés et validés pendant la réunion d’ouverture.

Rôles et responsabilités du donneur d’ordre

L’organisme d’audit demande au donneur d’ordre de :

  • Affecter du personnel d’assistance à l’auditeur ou des personnes appropriées constituées en équipe à cet effet : ces personnes doivent disposer des compétences et de l’autorité nécessaires pour demander ou effectuer des opérations directes sur des processus et des équipements, soutenir la portée et les objectifs de l’audit énergétique défini.
  • Informer le personnel concerné et les autres parties intéressées du démarrage de l’audit énergétique, de leurs rôles, de leurs responsabilités, de leur coopération et des exigences éventuelles qui leur sont imposées.
  • Assurer la coopération des parties concernées.
  • Confirmer toute condition inhabituelle pouvant affecter l’audit énergétique ou les performances énergétiques, tels que les travaux de maintenance, les visites spéciales (clients, autorités réglementaires, etc.), les modifications importantes des volumes de production et autres.

Si l’auditeur énergétique n’est pas une personne physique, un membre de l’équipe d’audit énergétique doit être nommé auditeur énergétique principal.

Préférablement, la réunion d’ouverture doit s’organiser en direct et sur site. Mais elle peut aussi se faire sous forme d’appels téléphoniques, de téléconférences et d’autres méthodes électroniques.

Ordre du jour et points à discuter lors de la réunion d’ouverture

L’organisme d’audit doit convenir avec le donneur d’ordre :

  • Les modalités d’accès, conformément au domaine d’audit énergétique défini pour l’auditeur énergétique.
  • Les exigences relatives aux règles et procédures en matière de santé, de sécurité, de sûreté et d’urgence.
  • La disponibilité des ressources, y compris les données énergétiques et la nécessité de mesures supplémentaires.
  • L’accord de non-divulgation. • Les exigences relatives à toute mesure spéciale, si nécessaire.
  • Les procédures à suivre pour l’installation de l’équipement de mesure, si nécessaire.

L’organisme d’audit énergétique doit examiner les détails de la planification de l’audit énergétique avec le donneur d’ordre, y compris les calendriers, les processus, le besoin éventuel en équipement de mesure supplémentaire, les entretiens avec le personnel, les réunions, les visites sur site, etc.

Quelles sont les informations qui doivent être collectées par l’auditeur ?

L’organisme d’audit doit collecter, rassembler et enregistrer les données énergétiques appropriées à l’appui des objectifs de l’audit. Cela inclut les informations suivantes :

  • Une liste des systèmes, processus et équipements consommateurs d’énergie.
  • Les caractéristiques détaillées des usages d’énergie dans le périmètre d’audit énergétique défini, y compris les variables pertinentes et la manière dont le donneur d’ordre estime qu’elles influencent la performance énergétique.
  • Données historiques et actuelles sur la performance énergétique, notamment :
    • La consommation d’énergie (électricité, fuel, gaz, , etc…),
    • Les variables qui influencent la consommation d’énergie (production, météo, TRS, …),
    • Toutes mesures ou données en relation avec la consommation totale d’énergie ou des équipement énergivore.

 

  • Audits énergétiques ou études antérieures liées à la performance énergétique.
  • Le (s) tarif (s) actuel (s) de la tarification énergétique ou un tarif de référence à utiliser pour l’analyse financière.
  • Autres données économiques pertinentes.
  • Des connaissances sur la manière dont le consommateur gère sa consommation d’énergie.
  • Le système de distribution d’énergie et son management.
Qu’est-ce qu’on entend par un plan de mesure ?

Principaux éléments d’un plan de mesure

Les principaux éléments à inclure dans le plan de mesure sont les suivants :

  1. Une liste des points de mesure pertinents à effectuer et l’ensemble des processus et des équipements de mesure associés.
  2. L’identification de tout point de mesure supplémentaire, de l’équipement de mesure approprié, de ses processus associés et de la faisabilité de l’installation.
  3. La précision et la répétabilité requises pour les mesures et leur incertitude de mesure associée.
  4. Durée et fréquence de mesure pour chaque mesure, c’est-à-dire points de données individuels ou surveillance continue.
  5. Fréquence d’acquisition pour chaque mesure.
  6. Une période de temps appropriée où les activités sont représentatives.
  7. Les variables pertinentes fournies par le consommateur, par ex. paramètres de fonctionnement et données de production.
  8. Les responsabilités liées à la réalisation des mesures, y compris le personnel travaillant pour ou de la part du donneur d’ordre.
  9. (Si possible ou réalisable), calibration et traçabilité des équipements de mesure. L’organisme d’audit confirme si l’analyse est basée sur des données mesurées avec exactitude et précise comment les données ont été obtenues, c’est-à-dire lues à partir d’un compteur, estimées ou calculées d’une autre manière. L’analyse vérifie également que les ensembles de données sont comparables.

Dans quels cas est-il possible de procéder par échantillonnage ?

Dans ce cas, des procédures d’échantillonnage peuvent être nécessaires lorsqu’il n’est ni pratique ni rentable d’examiner toutes les informations disponibles lors d’un audit énergétique. L’échantillonnage est décrit dans ISO 19011 : 2011, clause B.3.

Les procédures et les méthodes doivent être sélectionnées en fonction de leur adéquation à la portée de l’audit énergétique.

 

Comment gérer et conduire la visite du travail sur site ?

Gestion du travail sur site

Le ou les auditeurs doivent :

  1. Observer les usages d’énergie au sein de l’organisme audité et les comparer aux informations fournies durant la phase de la collecte des données.
  2. Évaluer l’usage et la consommation d’énergie en fonction de la portée, des limites, des objectifs de l’audit et des méthodes convenues de l’audit énergétique.
  3. Comprendre l’impact des routines d’exploitation et du comportement des utilisateurs sur les performances énergétiques.
  4. Générer des idées préliminaires, des opportunités, des changements opérationnels ou des technologies susceptibles d’améliorer la performance énergétique.
  5. Enumérer les domaines et les processus pour lesquels des données supplémentaires sont nécessaires pour une analyse ultérieure.
  6. Veiller à ce que les mesures, les observations et les données antérieures soient représentatives des pratiques opérationnelles.
  7. S’assurer que les données historiques fournies sont représentatives du fonctionnement normal.
  8. Informer rapidement le consommateur de toute difficulté imprévue rencontrée lors de l’audit énergétique, de l’accès aux données à la documentation. Les installations peuvent avoir deux modes de fonctionnement ou plus, par ex. « Jour », « nuit », « soirée » ou « week-end ». Il peut également y avoir des différences opérationnelles saisonnières, par exemple pour une installation de traitement et conditionnement des agrumes récoltés.

Aussi, il peut être utile de faire des observations et des mesures en dehors des heures normales de travail par exemple : pendant les périodes d’arrêt de la production ou lorsqu’aucune charge climatique n’est pas prévue. Ces quantités mesurées représentent la consommation de base (consommation indépendante de la production ou l’occupation du bâtiment) et nécessitent une analyse détaillée afin d’être optimisées.

 

Préparatifs pour le bon déroulement de la visite sur site L’organisme d’audit doit convenir avec le donneur d’ordre de :

  1. Identifier une ou plusieurs personnes pour fournir un accès et faire fonction de guide et d’accompagnateur pour l’auditeur énergétique lors des visites de site, selon les besoins : ces personnes doivent avoir les compétences et l’autorité nécessaires pour demander ou effectuer des opérations directes sur les processus et les équipements, le cas échéant.
  2. Si cela a été convenu lors de la planification de l’audit énergétique, identifier une ou plusieurs personnes pour installer des enregistreurs de données et un équipement de surveillance de l’énergie lors des visites sur site : ces personnes doivent avoir l’autorité nécessaire pour demander au personnel d’exploitation ou de maintenance autorisé d’effectuer des opérations directes sur les processus et l’équipement, si nécessaire.
  3. Donner à l’auditeur énergétique accès aux documents pertinents (voir la collecte de données). Exemple : Dessins, manuels et autres documents techniques.
  4. Permettre l’installation d’équipements de surveillance de l’énergie et d’enregistreurs de données comme convenu lors de la planification de l’audit énergétique.

Si le donneur d’ordre n’est pas en mesure de répondre à ces demandes, il est nécessaire de réviser la portée de l’audit énergétique.

 

Comment effectuer l’analyse des données collectées ?

Au cours de cette phase, l’auditeur énergétique doit établir et évaluer la performance énergétique actuelle des usages de l’énergie dans le cadre de l’audit énergétique défini. Afin de faciliter un audit énergétique efficace, le ou les auditeurs évaluent la validité et la disponibilité des données fournies et mettent en évidence tout problème susceptible d’empêcher la poursuite de l’audit. Si nécessaire, l’auditeur peut proposer une méthode différente pour collecter ou compléter les données.

L’auditeur doit :

  1. Utiliser des méthodes de calcul transparentes et techniquement appropriées.
  2. Documenter les méthodes utilisées et les hypothèses ou estimations faites.
  3. S’assurer que les variables qui influent sur l’incertitude de mesure et leur contribution aux résultats ont été prises en compte.
  4. Examiner tout programme ou contrainte convenu, réglementaire ou autre, susceptible d’avoir une incidence sur les possibilités d’amélioration de la performance énergétique.
Que doit inclure l’analyse de la performance énergétique actuelle ?

La performance énergétique actuelle constitue la base de l’évaluation des améliorations et doit inclure :

  1. Une répartition de la consommation d’énergie par usage et par source.
  2. Les usages d’énergie représentant une consommation d’énergie substantielle.
  3. Si disponible et comparable, comparaison avec les valeurs de référence de procédés similaires.
  4. Un modèle historique de la performance énergétique.
  5. Les améliorations attendues en matière de performance énergétique.
  6. Le cas échéant, relations entre la performance énergétique et les variables pertinentes.
  7. Une évaluation des indicateurs de performance énergétique existants et, le cas échéant, des propositions concernant un ou plusieurs nouveaux indicateurs de performance énergétique.

Si le consommateur n’est pas en mesure de répondre à ces demandes, il est nécessaire de réviser la portée de l’audit énergétique.

Généralement, les indicateurs de performance énergétiques sont regroupés au sein d’un tableau de bord et servent au management de l’énergie et à la gestion énergétique de l’organisation. Voici quelques exemples répandus dans le secteur industriel :

  1. Wh/DJU (conditions météo).
  2. kWh/tonne ou kWh/pièce (production).
  3. Wh/DJU. m² (efficacité de climatisation).
  4. kWh/m2 (superficie).
  5. kWh/Pers (taux d’occupation).
  6. kWh/Nm3 (air comprimé).
  7. autres valeurs statiques (volume, qté traitée…)
Identification des opportunités d’amélioration

L’auditeur doit identifier les opportunités d’amélioration de la performance énergétique sur la base d’une analyse et des éléments suivants :

  1. Ses propres compétences et expertises.
  2. L’évaluation des options de conception et de configuration pour répondre aux besoins du système. C.à.d., la consommation minimale d’énergie pour qu’un système fournisse une sortie ou un service.
  3. La durée de vie, l’état, le fonctionnement et le niveau de maintenance des objets audités.
  4. Les technologies d’usage d’énergie existantes par rapport aux plus efficaces du marché.
  5. Les meilleures pratiques, y compris les contrôles et comportements opérationnels.
  6. La consommation d’énergie future et les changements de fonctionnement.
  7. Les possibilités d’amélioration de la performance énergétique peuvent également être complétées par des suggestions pour des sources d’énergie alternatives, la commutation de combustible, la cogénération, les sources d’énergie renouvelables, etc.

 

L’auditeur doit évaluer l’impact de chaque opportunité sur la performance énergétique actuelle sur la base des éléments suivants :

  1. Des économies d’énergie sur une période convenue ou sur la durée de vie prévue.

Exemple 1 Économie d’énergie, amélioration de la consommation d’énergie spécifique, etc.

  1. Les économies financières attendues de chaque opportunité d’amélioration.
  2. Les investissements nécessaires.
  3. Les critères économiques identifiés dans la planification de l’audit énergétique.
  4. Autres gains non énergétiques (tels que la productivité ou la maintenance).
  5. Le classement des opportunités de performance énergétique.
  6. Interactions potentielles entre différentes opportunités.

Le cas échéant, en fonction de la portée, du périmètre et des objectifs d’audit convenus de l’audit énergétique, l’auditeur énergétique doit compléter ces résultats par des exigences en matière de données supplémentaires et définir les analyses supplémentaires nécessaires.

Rapport d’audit énergétique : quel contenu et quelle structure ?

Conformément au plan d’audit, l’auditeur doit convenir d’un calendrier de reporting. Lorsqu’il communique les résultats de l’audit énergétique, l’auditeur doit :

  1. S’assurer que les exigences d’audit énergétique convenues avec le donneur d’ordre ont été respectées, y compris les méthodes et les formats de rapport convenus.
  2. Identifier les mesures pertinentes effectuées lors de l’audit énergétique.
  3. Incertitude de mesure et d’échantillonnage et effets sur les données rapportées.
  4. Indiquer si la base de l’analyse est constituée par des calculs, des simulations ou des estimations.
  5. Résumer les analyses détaillant les estimations, hypothèses et incertitudes.
  6. Le cas échéant, indiquer les limites de précision des économies et des coûts.
  7. Fournir une liste priorisée d’opportunités d’amélioration de la performance énergétique.
  8. Suggérer des recommandations pour la mise en oeuvre des opportunités.

L’identification des mesures pertinentes effectuées durant l’audit énergétique doit comprendre les détails suivants :

  • Fréquence, cohérence, exactitude, répétabilité et représentativité des données ;
  • Justification des mesures et leur contribution à l’analyse ;
  • Difficultés rencontrées dans la collecte de données, la visite des sites et leur analyse.

 

Contenu du rapport d’audit énergétique

Le contenu du rapport doit être adapté à la portée, aux limites et aux objectifs de l’audit énergétique définis. Le rapport d’audit énergétique doit inclure les points suivants :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment se déroule la réunion de clôture ?

Avant la réunion de clôture, le rapport sur l’audit énergétique doit être remis au donneur d’ordre, pour donner son feedback et les éventuelles remarques sur les conclusions et résultats décrits dans le rapport. L’auditeur doit prendre en considération ces remarques et les intégrer, le cas échéant, dans le rapport et présentation finale.

Lors de la réunion de clôture, l’auditeur doit :

  1. Présenter les résultats de l’audit énergétique de manière à faciliter la prise de décision de la part du donneur d’ordre.
  2. Exposer les préconisations et les actions d’amélioration déterminées, les économies d’énergies estimées pour chaque action doivent être argumentées et leur rentabilité économique calculée.
  3. Discuter avec la direction les actions qui les intéressent le plus.
  4. Proposer un planning de priorisation de l’exécution des actions d’amélioration, qui respecte le contexte présent et futur du donneur d’ordre et qui réponde aux besoins indiqués par la direction.
  5. Être capable d’expliquer les résultats et de répondre aux questions.
  6. Le cas échéant, identifier et signaler les éléments nécessitant une analyse plus approfondie ou un suivi de la part de l’auditeur énergétique.

Le Maroc a adopté une stratégie énergétique nationale à l’horizon 2030 qui a pour objectif de réduire considérablement la lourde dépendance du pays à l’importation des combustibles fossiles à travers le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, et de contribuer significativement à la réduction des émissions de GES. Dans ce cadre, le législateur marocain a institué des règles coercitives pour obliger les gros consommateurs à adopter des mesures de conservation de l’énergie en procédant à des audits énergétiques systématiques ayant pour but d’identifier toute piste d’optimisation de la performance énergétique. Un socle juridique, en application de la loi n°47-09 relative à l’efficacité énergétique, a été publié au Bulletin Officiel, il s’agit du décret n° 2-17-746 relatif à l’audit énergétique obligatoire et aux organismes d’audit énergétique, qui est entré en vigueur depuis fin 2019. Ce décret a défini les seuils de consommation énergétique finale à partir desquels les consommateurs sont obligés de procéder à un audit énergétique :

  • 500 tonnes équivalent pétrole (TEP) par an pour le secteur tertiaire (tourisme, santé, éducation, enseignement, services et commerce), les entreprises et les établissements de transport et de distribution d’énergie et pour les personnes physiques.
  • 1 500 TEP par an pour les entreprises et les établissements relevant du secteur de l’industrie y compris les entreprises et les établissements de la production d’énergie.

Extrait du message Royal d’acceptation du Prix du Visionnaire en Efficacité Énergétique

Notre engagement dans la voie de développement d’un modèle énergétique efficient et décarbonisé au bénéfice du bien-être et de la prospérité de nos citoyens s’appuie prioritairement sur la montée en puissance des énergies renouvelables et le renforcement de l’efficacité énergétique. L’efficacité énergétique constitue, aujourd’hui avec les énergies renouvelables, une nouvelle révolution dans le secteur énergétique de par l’évolution technologique qui assure une corrélation entre ces deux composantes. Elles devraient être intégrées et prises en considération dans les décisions d’investissement et de choix technologique dans l’ensemble des secteurs clés et gros consommateurs d’énergie, notamment l’industrie, le bâtiment, le transport, l’éclairage public et l’agriculture.